lundi 3 novembre 2008

Wilson's Promontory

Salut la compagnie,



Pouah… Je suis fatigué… Encore un week-end mémorable, énormissime…



Je tiens à commencer ce récit par ma soirée de vendredi soir, car vous verrez qu’elle a eu des conséquences sur le week-end… Le Surf club avait organisé un dernier après-midi de fête pour la fin de l’année. Le bureau du club s’était d’abord donné rendez-vous pour un après-midi Golf. Comprenez par là un après-midi “Tiens si on se déchirait la tête sur un green de Golf ?“. Ils sont revenus complètement pétés à 16h, début de la fête. On avait rendez-vous à un des BBQs de l’université. J’avais oublié d’emmener quelque chose à manger pour le midi, donc j’avais hâte de commencer à faire cuire la viande, ça gargouillait dur ! Deux poubelles pleines de bières baignant dans la glace et un jerrican de 50L de punch furent le diesel de la soirée.


A 17h, j’ai dû rentrer chez moi pour donner mon cours de français. Je suis retourné à la fac illico presto à 18h30, et là malheur : Comme il avait plu, ils avaient arrêter le BBQ pour se mettre à l’abris dans le hangar du Surf Club… Bon bah on ne mangera pas aujourd’hui ! J’ai commencer à rattraper mon retard avec le punch tout en ayant ma sœurette au téléphone pour avoir des nouvelles. Je me suis fait alpaguer par Brandi et Tessa (les deux blondes) pour que je boive un “beer-bang“ – vous savez le gros tuyaux avec l’entonnoir – du coup Marie a du entendre des cris suraigües des nanas un peu hystériques avant que je raccroche. Et comme j’avais du retard, bah ces enfoirés m’ont mis 4 bières dans le beer-bang !!! J’ai rappelé Marie après, pas un pète de jeu… Ils sont partis sur le stade d’athlétisme de la fac alors je les ai suivi. Ils se sont mis tout nu, et on fait un 800m sous la pluie à poil sur le stade……… Oui, ils sont fous.






Une des filles qui était là a ensuite eu le malheur de dire qu’il fallait qu’elle parte pour aller à une soirée… “Ah ouais ? C’est où ta soirée ? Ok on te suit !“. Du coup on a débarqué à 25 dans une maison où il y avait en effet une fête… De 8 personnes très calmes ! Ah bah ça a changé ! On avait emmené le jerrican de punch avec nous pour la route. On a dansé, bu et chanté sous les yeux ébahis de nos hôtes que nous ne connaissions pas du tout ! Vers 21h30, j’ai décidé qu’il était temps que je rentre vu le gros week-end qui m’attendait… C’est en marchant sur le chemin du retour que je me suis aperçu que j’étais bien attaqué ! Je n’avais pas bu des masses, mais le fait de ne pas avoir manger de la journée a dû y être pour quelque chose !! Du coup je vous passe les détails mais ma colloc Kat se fout encore de ma gueule pour le fait que lorsqu’elle me parlait quand je suis rentré je lui répondais qu’en français !



Samedi matin, à 7h30, mon réveil a sonné. Oulalala dur la vie ! Une bonne douche, et hop j’enfourche mon vélo… Ah bah non, il est où mon vélo ?? Aaaah oui je me souviens, j’ai tenté de le ramener de la fac en rentrant hier soir, mais je n’ai jamais réussi à faire le code de l’antivol pour le détacher ! Ahahah quand je vous dit que j’étais carpet ! Bon bah hop je file à la fac, puis direction le CBD (le centre ville, hein mum ;) ), et je récupère la voiture. Raph et Krot sont déjà là, Julien qui sort du boulot (boulanger oblige) est parti manger un steak dans un pub. Il nous rejoindra chez moi. Arrivé à la maison, on fait le tour de nos affaires et on remplit les sacs. Je décide de me faire un sandwich car voilà maintenant 36h que je n’ai rien mangé, et bizarrement j’ai un peu faim !


9h30, on décolle avec notre MetroCar ! Ouais, c’était la moins chère de Melbourne, on comprend pourquoi à la vue des sublimes autocollants ! Tout le monde nous regardait :





Notre Ferrari à nous, notre K2000, notre porte-bonheur,
bref, notre voiture de compét' !


La boite manuelle ne m’a pas trop gêné en fait. Au bout de 10minutes j’étais très à l’aise. On a eu quelques soucis pour sortir de Melbourne car il y avait des bouchons, mais après ça a roulé nickel. On a avalé les 300km sur les routes de campagnes. Parfois nous étions sur des lignes droites de plusieurs kilomètres, c’est assez impressionnant de voir la route droit devant se fondre dans l’horizon…


Arrivés au parc, une mauvaise nouvelle nous attendait… La dame qui nous faisait payer nous annonce que comme nous n’avons pas réservé, il nous sera impossible de dormir dans le parc cette nuit car tout est booké, en raison du grand week-end pour les gens qui font le pont… On paie donc pour une journée seulement, et là je peux vous dire que je n’en menais pas large ! Oui car c’est moi qui avait regardé les campings donc je me sentais un peu responsable de notre mésaventure. C’était sans compter sur les deux gai lurons à l’arrière, Raphaël et Julien, qui prenait tous les panneaux jaunes en photo, et qui se mettaient à imaginer que notre MetroCar était aussi performante que K2000 !






Arrivé au centre d’information et au camping principal, on a galéré 10 minutes pour se garer… Je commençais à vraiment pas trop le sentir le week-end. Heureusement, nous sommes tombés sur un dame très gentille au centre d’information qui nous a dit qu’il restait un peu de places à quelques camps en plein milieu du parc, dont celui où nous avions choisi d’aller passer la nuit initialement. Parfait ! Il y avait même une navette gratuite pour nous emmener au départ de la randonnée, à condition que l’on soit prêt tout de suite ! On a donc sorti les sac à dos et toutes les affaires en vrac, on les a jeté dans la remorque du bus qui venait d’arriver, et hop c’était parti pour la rando ! Finalement tout allait bien se passer et on allait pouvoir passer le week-end de fou que l’on avait prévu, merci la MetroCar (si, si, c’est grâce à notre K2000, on en est sûr).


Une fois arrivé au départ de la rando, nous avons commencé par réarranger les sacs pour tout caser. Manque de pot, nous étions trop chargés, donc nous avions à prendre à la main : Une petite glacière pleine de bières baignant dans la glace, et un gros sac Aldi rempli de je ne sais plus quoi dedans bien que ce soit moi qui l’ai porté… Ah si des bières dans un sac de glace, et des paquets de chips. Ce n’était pas très pratique ! Voici la carte de nos aventures :

Il était 15h30, et nous avions pour but d’arriver au camp avant 20h, la tombée de la nuit, pour pouvoir monter la tente facilement. Le temps de trajet pour ces 12,6km était de 4h30 d’après les rangers. Autrement dit, il ne fallait pas qu’on traîne !


On a donc bien marché, et le début était assez simple car en descente ou sur du plat. Il faisait bon mais il n'y avait pas un grand soleil, ce qui était plutôt bien pour marcher. On voyait des montagnes devant nous au loin et on se disait “Le camp de base doit être au pied des montagnes, car on ne passera jamais ces montagnes avant la nuit !“

On a donc marché,
marché,
marché...
marché...

marché...marché...
marché...
marché...
marché...

Et encore marché !!


Au fait, vous l’avez demandé, Arno l’a fait. Regardez ce que l’on a croisé sur le chemin :

Un Walibi à peine peureux puisque lorsqu’il nous a entendu arriver, il s’est éloigné à 3 mètres seulement !


Nous avons fait quelques pauses rapides histoire de reprendre notre souffle et d’alléger les sacs…




(Oui, je suis amoureux de mes lunettes)


Plus on avançait, plus on se disait qu’on allait se les taper dès ce soir les montagnes ! Et ça n’a pas manqué. L’ascension à débuté au bout de 8km de marche environ… Et là, avec le sac à Aldi à la main, tout comme la glacière, et nos gros sacs dans le dos, on a craqué ! Car à chaque virage on se disait c’est bon la montée va s’arrêter… Mais non, ça montait sans cesse, l’horreur ! Et là je peux vous dire que je l’ai craché ma cuite de la veille !






Quand je dis qu’on a craqué, ce n’est pas qu’on a abandonné, ce serait mal nous connaitre, on est des vrais warriors… Mais on en a bien chié ! En fait je pense que ce qui nous a le plus gêné, c’était d’avoir cette p*tain de glacière et de sac Aldi dans les mains, car ça gêne pas mal pour monter, surtout quand on a déjà un sac bien lourd dans le dos !


Une fois enfin arrivé en haut, nous avons découvert un tout autre paysage, genre lunaire ! C’était bien sympa aussi, surtout car c’était plat peut être !




Puis peu à peu on est redescendu de l’autre côté de la montagne, en s’enfonçant dans la forêt tropicale, le chemin se resserrant un peu plus. Au bout de 12km, nous avons entendu des voix, première preuve de vie humaine dans ce parc car nous n’avions croisé personne jusque là (Alors que tous les campings affichaient complet) : Nous arrivions enfin au camp ! Après avoir repéré les lieux et dit bonjour à nos voisins, on a monté la tente et sorti les claquettes. Nous étions idéalement placé, à l’abri des fougères géantes et des eucalyptus, au bord d’un ruisseau. Voici une présentation de notre logis du soir :


Alors que nous réalisions que nous avions oublié le ketchup, nos gentils voisins nous ont refilé des pâtes car ils en avaient trop cuisiné… On donc fait cuire nos saucisses et toaster le pain pour se faire des sandwichs, en mangeant le reste de pâtes et des chips.


Je ne vous dis pas le bonheur qu’on ressentait… Après l’effort, le réconfort. Et quel réconfort ! Au milieu de la forêt, bercés par la bruit du ruisseau et des animaux qui nous montraient que c’était nous les intrus en poussant toute sorte de cris, en sirotant une bière et en mangeant des sandwichs… En plus, malgré notre chargement de touriste, nous avions grimpé les 12km en 3h, soit 1h30 de moins que prévu, donc il faisait jour ! Des vrais pros !


Coupez la minutes 30secondes (en haut à droite du blog) et écoutez-ça, c'est magique :


Mais vers 20h30, à l’abri de cette forêt dense, la nuit est vite tombée, et le froid avec. Comme Julien avait fait une nuit blanche et qu’on était tous crevés, on s’est réfugié dans la tente. Malgré le fait que mon duvet avait été mouillé par la glace pendant le trajet, tout comme celui de Krot, je me suis glissé dedans, et à 4 dans notre tente on a vite eu chaud. On s’est couché comme des poules, mais nous étions les dernier éveillés sur le camp…




… Et les premiers levés ! Mais ça, c'est une autre histoire...


La suite demain,

Bizoos

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou c'est moi!!!
Il avait l'air bien hard le début du weekend.Vous êtes vraiment des warriors bien joué les gars!!!
Je suis vraiment content pour la photo de Kangourou enfin c'est pas trop tôt, j'en veux d'autres alors au boulot.

bisous

Anonyme a dit…

Enfin un Kangourou !
Effectivement ce premier bout de rando avait l'air bien,mais bon je vous fait confiance la glacière n'a pas du être trop lourde très longtemps !
A demain
PS:On a remis les pendules à l'heure à la belote avec ton père. Ah! Ah! Ah!

Anonyme a dit…

Cà y est ! On a enfin la photo du pourquoi tu es parti en Australie. Mais t'es sûr, c'est pas un montage hein ? Tu ne nous aurais pas fait cà ?
En fait, j'ai déjà mal aux jambes et au dos pour vous rien qu'à lire les 13 km de grimpette, mais cà vaut le coup, alors allez y les gars, faites-le encore pour nous s'il vous plait... Merci mon fillot

Anonyme a dit…

pour un road trip c'est un vrai ils savent vivre ces australiens ils envoient même à votre rencontre les walibis je pense que avec un peu moins de bière les sacs auraient été moins lourd ..

Anonyme a dit…

Seb et moi on es pa daccord avec ta maman. Tu reparti dans plusieurs sacs et c tout de suite plus raisonnable. Bonjour au kangourou. Gros bisous!

PS : Seb et JP veulent un maillot dédicacé par skippy le kangourou.

Anonyme a dit…

Et la suite...
Pas de suite donc no comment, me rattraperais demain!
love
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