Road trip, la suite

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, comme prévu dans le programme du jour, la suite du road trip. Et en bonus, sans plus attendre, une petite vidéo résumant la journée d’hier :

Petit bug "son" lors de la vidéo dans le noir au coin du feu. Je demandais à Paul un petit mot, il me répond : "Si tu aimes la vie, tu aimes Paul !". Je demande à Mickael la même chose, et il dit : "J'aime Paul ! Et j'aime les feus qui ne galèrent pas !" Oui, on avait bu.

(Vous pouvez remettre la musique sur le lecteur en haut à droite en cliquant sur play)

Ca vous a plu ? Ceci étant fait, nous pouvons reprendre là où nous nous étions arrêtés.

Vendredi

10h, le soleil commence à taper fort sur la tente… Je me réveille et je vois que Paul dort toujours (ou plutôt j’entends, car il ronfle). Le fait que je sorte de la tente ne tarde pas à le réveiller aussi. Je trouve une chaussette dépecée par terre dans l’herbe… Tiens, c’est bizarre, je ne me rappelais pas avoir mangé une chaussette hier soir... On a bu, ok, mais quand même ! Mickael sort la tête de son sac de commando en m’entendant arriver.

Je ramasse les cadavres de bières, et commence à faire de la place pour le petit déj, et soudain je m’interroge… J’étais persuadé d’avoir rangé le pain de mie et le beurre de cacahuète au pied de cet arbre… Après avoir interroger les gars, je m’aperçois que j’étais le seul à ne pas être assez bourré la veille pour tout laisser trainer, et que donc ils n’ont rien touché…

Je pars à la recherche dans les environs, et regardez ce que je trouve :

Le sachet de pain de mie vie, dépecé lui aussi… Je dis en déconnant en revenant à notre camp “Oh merde les mecs, on s’est fait braqué par un kangourou !“, et quel ne fut pas mon étonnement lorsque Mickael me répondit (je vous la fait en VF) : “Oui c’est ce que j’ai cru entendre, je ne savais pas si c’était un kangourou ou un opossum, et j’avais pas le courage de sortir du duvet… J’avais oublié la bouffe, désolé !“. J’étais plié en deux ! En ayant regardé de plus près la chaussette et le sachet de pain de mie, on en a conclu que ce ne pouvait pas être des traces d’opossum, et que le kangourou de la veille été revenu se servir ! Il n’a pas eu peur n’empêche, car Mickael dormait à environ 1 mètre ! En même temps, on était chez lui donc bon… Du coup, bah pas de petit déjeuner, tant pis pour nous ! Ça m'a bien fait rigoler.

On a rangé nos affaires et rechargé la voiture, puis sommes parti à la recherche de la cascade… Oui car les plus pointilleux auront peut être remarqué que je parlais d'une cascade, mais qu’il n’y avait aucune photo ! En faite il y avait une petite rando toute simple pour aller la voir (genre 3km), donc on s’est dit que ça nous réveillerait. Nous voilà donc parti dans la forêt tropicale, la serviette sur l’épaule.

3/4h plus tard, on arrive enfin face à cette cascade… Les mecs m’avaiten dit “Mouais, c’est une cascade, une toute simple !“ Toute simple, peut être, mais énorme ça c’est sûr !

Vous connaissez mon côté légèrement casse-cou ? Et bien dites vous que ce matin-là, on était trois comme ça ! Et comme on avait vu une sorte de petite alcôve derrière le rideau d’eau, on s’est dit que ça pourrait être fun si on arrivait à y aller……….

Résultat : Bah on y est allé !! Les pierres glissaient vraiment beaucoup, c'était un peu galère, mais on a finit par y arriver :

Si, si, c’est bien moi sur les deux dernières photos !

Une fois la douche prise, nous étions frais comme des gardons et prêts à repartir… Mais bon, vu qu’on était bien trempé, on s’est dit qu’on ne pouvait pas s’en aller s’en s’être baignés complètement dans l’eau à 6°C !! Donc on s’est jeté dedans… J’ai même réussi à me mettre sous le rideau d’eau, mais on ne s’est pas attardé car on pouvait même pas respirer et l’eau nous brûlait tellement elle était froide !

On est retourné à la voiture, pour rejoindre la Great Ocean’s Road. Prochaine étape : Apollo Bay. Une des plus grosses villes touristiques de la route, et la plus près sur notre chemin… Ce qui tombait bien puisqu’on comptait y prendre notre petit déjeuner. J’ai suivi les australiens, résultat au menu j’ai eu le droit à une tarte au bœuf et un feuilleté à la saucisse… Oui, c’est comme ça avec les australiens, on fait pas dans la demi-mesure ! Je traîne pas avec les deux plus exemplaires non plus... On s’est posé dans l’herbe, avec vue sur la mer bien évidemment. Il était à peine midi, mais la chaleur se faisait déjà ressentir… La preuve, même les chiens dormaient à l’ombre :

Après cet encas très "light", nous avons repris notre rythme touristique : On roule, et à chaque point de vue sympa, on s’arrête prendre des photos :

Plus nous avancions, et plus le temps s’assombrissait. Ca aurait pu gâcher la fin de notre voyage, mais je trouve qu'au contraire ça a donné des couleurs aux paysages encore plus spectaculaires… On aurait dit que c’était un autre monde.

Après 2h de route toujours aussi plaisantes et émerveillantes pour les yeux, nous sommes arrivés aux 12 apôtres.

“Aux 12 quoi ??“

Aux douze apôtres, à ça quoi :

Magnifique non ?

En fait ce sont d’énormes blocs de pierres laissés par l’érosion de la falaise, et ils était douze jusqu’à ce que l’année dernière, deux s’effondrent… Mais ils n’ont pas changé le nom car c’est mondialement connu comme ça. Ce coin est beaucoup plus touristique, avec des hélicopters qui tournent au dessus et tout, alors une fois les photos prises, on ne s’est pas attardé vu le temps, et on a été un peu plus loin où le décor était tout aussi beau, mais moins touristique. Nous sommes descendus dans une fausse où un bateau s’était écrasé en 1800 et des bananes et où deux survivants étaient restés coincé, jusqu’à ce que le jeune homme, réchauffé au brandy échoué du bateau aie le courage d’escalader la falaise pour aller chercher des secours pour la deuxième survivante, une gente damoiselle… Quel héros ! Bref, tout ça pour dire que le coin était super sympa, et la mer beaucoup plus énervée nous a révélé des coins sympas, comme des trous creusés par l’érosion qui font entrer la mer sous la terre et ressortir dans un trou à 100m de la côte !

Une fois le coin bien exploré à pied, nous sommes repartis en voiture jusqu’à la ville suivante, puisque les gars avaient encore faim de “meat pies“ (les tartes à la viande). Perso je les ai regardé car une dans la journée, ça me suffit ! Comme il était déjà 16h, on s’est dit qu’il était temps de rentrer. Les mecs ont vraiment été malins sur ce coup : On a été jusqu’à la ville d’où on pouvait rejoindre facilement l’A1, une nationale qui coupe tout droit à travers le bush jusqu’à Geelong. Donc contrairement aux touristes qui font demi-tour tôt pour refaire la Great Ocean’s Road dans le sens inverse, nous sommes rentrés par cette nationale, ce qui nous a permis d'aller plus loin. Nous avons dû pour ça couper en pleine campagne australienne, et je peux vous dire qu’il n’y avait pas un chat…

Là où les mecs ont été moins malins, c’est quand ils m’ont dit qu’ils géraient l’essence, et qu’une fois qu’on était au beau milieu de rien à rouler, Paul dit tout d’un coup : “On va avoir un sérieux petit soucis, je pensais qu’il y avait une station par ici, mais je viens de voir un panneau, la prochaine est à 58km, et on a déjà attaqué la lettre dernière barre de réserve !“ Autant vous dire qu’on a serré les fesses, à rouler au pas sur ces grandes lignes droites avec rien à l’horizon et aucune voiture qui nous doublait ou que l’on croisait !!

Au bout de ces 58 km, alors que la voiture commençait à brouter tellement on atteignait les dernières gouttes, on voit une station :

VICTOIIIIIIIRE !!!!

Elle est fermée depuis 10 ans…

NOOOOOOOON !

Heureusement, il y en avait une à 2km… Ouf, c’était plus que short !! Mais on s’en est bien sorti !

Nous avons déposé Mickael chez lui, et nous étions chez Paul vers 20h. Et là surprise, ses parents, sa petite sœur et son petit frère nous attendaient pour passer à table. J’ai donc été gentiment convié à manger avec eux… Et sa maman avait cuisiné pour mille personnes : Soupe de potiron, hachis-Parmentier et épinard vapeur, et bien sûr en dessert des donuts maison avec du sirop d’érable… Un vrai festin. Ce qui est assez étrange, c’est qu’ils sont tous complètement décontractés, à la limité du roots (l’ainé à des locks, le 2^e est en Bolivie, vous avez vu Paul (!), son père a fait le tour de l’Europe en moto à 26 ans, etc.) mais ils sont catholiques pratiquants à fond… Le papa a même fait la prière au début du repas ! Enfin, ce n’est pas étrange, mais disons que ce n’est pas ce que j’imaginais d’une famille catholique pratiquante… Enfin bref, on a super bien discuté, de tout, de mon voyage en Inde, des leurs, de la vie ici, de la vie en France, etc. A la fin du repas je voulais rentrer, car même si je revenais le lendemain à Geelong pour voir la finale de Footy, je n’avais plus de vêtements propres, et j’étais boueux de chez boueux ! On ne voyait même plus les rayures de mon gilet tellement j'étais sale !! J’ai vraiment du me battre pour partir car ses parents voulaient absolument que je dorme à la maison. Adorables.

J’ai pris le train de 21h30, et à 23h j’étais chez moi, bien claqué mais avec un sourire béat d’homme heureux ! Un voyage super, du début à la fin, rien à changer !!

Une douche, et au lit… Pour une bonne nuit salvatrice. Car demain, on remet ça…

Mais ça, c’est une autre histoire !

Bonne journée,

A demain