jeudi 18 septembre 2008

Une journée, des chansons...

Chose promise, chose dûe, dit-on…



Alors je me lance.



J’ai eu l’impression que certains avaient apprécié certaines des chansons que je m’étais chaque jour, alors je me lance aujourd’hui, je vous propose une journée avec moi, en musique évidemment.



Une petite règle : Vous lancez les musiques vous-même, et les arrêtez lorsque vous en avez assez, pour passer à la suite.




9h, le réveil sonne… Aaron. Certains trouveront ça un peu trop triste pour un réveil, mais ça reste en douceur, tout en donnant un coup de fouet. Ecoutez par exemple la montée fabuleuse à 1min45, ca me donne une impulsion, une envie de croquer dans cette journée… Et cette voix pleine de détresse, olala, elle me transperce le cerveau et ces frissons réveillent mon corps en douceur… Les paroles sont un peu spéciales, mais toute aussi jolies que la mélodie. Je ne m’en lasserai pas… Mais attention, ne pas écouter Aaron lorsque l’on est triste…



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9h25, direction la fac. Le temps est étrange dehors. C’est couvert, le vent souffle, mais l’air est chaud. Je lance Java. Cette chanson me laisse planer. Bon, je ne parle pas des connotations sexuelles, mais ces paroles douces, cette mélodie… Elle me rappelle la musique de l’auberge espagnole lorsque Romain Duris fait un scanner et qu’il rêve qu’il se ballade dans son propre cerveau. Mon esprit s’évade, je continue de me réveiller, tout en douceur, c’est un peu comme si j’enfilais un gros manteau tout doux. Je suis à l’abri des sons de la ville, des voitures, je suis bien.


[Lancez le gros lecteur en haut à droite, pas de mini-lecteur pour celle-là]

9h28, je rentre sur le campus. Tout est beau, et le monde s’active autour de moi. Certains étudiants font la queue pour s’acheter un café, d’autres en groupe rient et parlent fort. Je suis étranger à tous ça, j’observe, et ça m’amuse… Le soleil perce enfin les nuages, faisant briller les feuilles des arbres qui volent dans tous les sens sur la place de la fontaine. Une impressionnante beauté, une sorte de quiétude recouvre ses murs centenaires. Cette chanson de Coldplay participe à cet effet-là : Un sentiment de renouveau, d’un nouveau monde, d’un espoir, d’une envie nouvelle. Je suis motivé. Vraiment. Pour faire quoi ? Je ne sais pas, vivre simplement, car tout me parait beau…



La matinée avance. Je n’ai pas trop de bouleau. Je cherche, je m’acharne sur le site de la bibliothèque en ligne de l’université. Je lis des thèses de 70 pages… Cette chanson me rappelle un peu ça : Un mélange d’ennui, de recherche stérile, mais avec une certaine beauté dans le geste… Je ne suis pas très clair je pense, mais je sais pas, il y a comme quelque chose d’artistique dans cette chanson, qui fait à moitié sourire… Et en même temps, on ressent bien l’attente, le fait que rien n’avance. Ca colle parfaitement à mon travail à l’université depuis 3 semaines… La motivation de ne pas passer pour un branleur né, mais l’incapacité de bosser par manque de moyen et de donner.



Pause repas. L’heure de lire les infos. Je ne m’attarde pas trop car ça me déprime bien trop vite. Je décide passer à l’étape “Qu’est-ce que je pourrais bien faire ce week-end ?“. Je visite des sites parlant de l’Australie, regarde le prix des road trips en bus pour aller en plein centre du Bush, à Uluru. Trop cher dommage. Tant pis, je trouverai autre chose. A l’image de cette musique (et de ces paroles), j’ai une envie irrésistible de conquérir cette terre inconnue, de profiter le plus possible de ces 4 mois. Alors je fouille, je ratisse la toile, à la recherche du petit truc, de la technique de fourbe pour voir des choses supères pour des prix imbattables…



16h. Je m’ennuie. Les journées à la fac se suivent et se ressemblent. Cette chanson reflète cette sensation à mon goût. Un air de déjà-entendu, de nostalgie presque dans ces notes toutes simples. Je me concentre sur mon travail pour tenter de tenir une heure de plus. Mais c’est si dur… Donc je discute avec ma collègue Sandy, et je finis par me sauver. Comme pour ce titre, c’est bien tant que ce n’est pas trop long !


Fin d’aprèm, je me retrouve à nouveau dans les rues de l’université. Je m’en veux. Je m’en veux car je me dis que je n’arrive pas à faire mes preuves, à avancer, et qu’à ce rythme je passe pour un bon branleur auprès de mon tuteur. Et je lui en veux aussi à lui pour ne pas m’aider à avancer et me sortir des phrases cinglantes une fois toutes les deux semaines alors qu’il ne s’intéresse pas à ce que je veux. J’ai un goût de révolution dans la bouche, un peu comme Luke. Mais cette rage me donne l’envie de prendre ma revanche, de me battre. Alors mon dos courbé se redresse, je relève la tête et marche d’un pas plus sûr. J’ai soif de vie, de réussite et de combat. Une envie de courir, de faire des pompes jusqu’à ce que mes bras se tétanisent que je ne puisse plus me relever. Il est temps de se calmer. Ou de se défouler.



Je finis le chemin du retour sur un ton plus calme, histoire de planer un peu plus. La musique est ma drogue. Allé hop, une petite dose de Moby, histoire de retourner dans les nuages, dans mon monde. La colère s’efface peu à peu, laissant place à un détachement, un peu le même genre de gros manteau qu’à l’aller le matin… Je me sens bien à nouveau, j’adore cette sensation de planer dans la musique. Je vous jure, mettez cette chanson dans un lecteur mp3, collez vous des écouteurs qui ont un bon son, un gros manteau et une écharpe (oui ça marche mieux en hiver ce que je vais raconter, allez savoir pourquoi), sortez dans la rue, là où il y a du monde. Mettez-vous au milieu de la foule, et arrêtez-vous. Regardez les gens qui passent si vite autour de vous, perdus dans leurs pensées ou au téléphone… J’adore observer toute cette agitation, en ayant l’impression de ne pas faire parti de cette foule, un peu comme si j’étais transparent ou que je regardais tout ça vu du haut, au ralenti. C’est énorme je trouve… Enfin voilà, il y en a qui trippent avec un rail de coke, moi il me faut le froid, une rue piétonne et Moby dans les oreilles.



Arrivé à la maison, j’ai quand même besoin de me défouler. Je lance I am, et c’est parti. Pompes, abdos et quelques autres exercices. Oui j’ai décidé de prendre un peu soin de moi, donc tous les soirs je fais quelques séries dans l’espoir de perdre un peu cette bouée que j’ai (sans le canard devant comme dirait mon père !). C’est mon quart d’heure défouloir. Je suis un peu fou. Entre chaque série je monte le son et chante, tourne en rond comme un fauve en cage. J’ai besoin du rap, du bon vieux rap authentique, pour sentir en moi une énergie, une rage. Certains pourront trouver ça stupide, typiquement mâle et macho, mais pas du tout. C’est une recherche de force, d’envie de tout écraser. C’est mon corps qui parle, et non mon esprit. Trop virile ? Pas sûr. Juste une envie de profiter.



La soirée progresse, le soleil se couche, et après une douche je me sens bien. Une bonne fatigue. Mon esprit se calme aussi. Je me pose. Si je devais choisir une chanson, en ce moment ce serait Jimmy de Moriarty. Je bouquine “The Shakespeare secret“, que Cyrielle m’a prêté. Premier vrai gros livre que je lis en anglais, avec en fond de la musique bien sûr. J’ai remarqué un truc assez drôle à ce sujet avec Raph. Lors de notre retour de Torquey beach, ce dernier était étonné de voir que j’écoutais de la musique en lisant. Je lui expliquais que j’avais toujours fait comme ça, même pour mes devoirs étant plus petit, et que ça ne me dérangeait pas, quand soudain… Une musique en anglais a débuté… Et comme je lisais en anglais, et bien là j’étais vraiment déconcentré ! Je mêlais les mots de la chanson que j’écoutais aux phrases que je lisais, c’était du gros n’importe quoi ! Donc en fait, si je veux écouter de la musique en lisant mon livre anglais, il faut que ce soit de la variété française ! (Et pour les fans de Cocoon, car je sais qu’il y en a, je vous remets “Chupee “ :)




Olala, je m’aperçois que je viens encore de vous envoyer un gros pavé à lire, et je n’ai pu mettre qu’à peine 5% des chansons que j’imaginais placer dans ce texte… Je vais m’arrêter là, parce que je ne sais même pas si vous avez eu le courage de lire jusqu’ici… Et pour les courageux qui auraient pu tenir jusque là, et qui souhaitent entendre les autres, et bien je ferais comme tous les jours, j’en placerai une ou deux en tête de lecture dans le player du blog…




Une petite dernière pour la route, histoire de vous souhaiter bonne route… Celle-là fait vraiment partie de celles qui me tiennent à cœur. Elle est dédiée à quelqu’un qui se reconnaitra, une lectrice anonyme à qui je tiens vraiment beaucoup et qui a su me sortir du pétrin plus d’une fois. Alors voilà, merci p’tite fée ! Je te la dois celle-là, c’est la notre.



Ooooh ça va les gens, soyez pas jaloux… Pour la peine, je ne résiste pas à l’envie d’en placer une autre trop jolie encore, pour la route… Pour vous tous celle-là. Non ce ne sont pas des paroles en l’air, vraiment. Cette chanson est comme une piqure de rappel pour moi, qui me dit : “Eh mec, pourquoi t’es un peu triste là ? Pense à la France, pense à tout ceux que tu aimes là-bas. Ils seront toujours là pour toi. Amis, famille, toute cette troupe qui anime ta vie et réchauffe ton cœur. Alors souris !“



Oula, ça devient trop personnel là, je me sens comme mis à nu. Je sors vite fait. Bye.



PS : Moi j’ai vu j’étais là, c’est pas moi qui ait écrit tout ça !

PS2 : Une petite pensée aux têtes raides, la tordue, Zazie, GCM, Ben Harper, Oasis, Anis,les Beatles, Cali, Eddy Mitchell, Gainsbourg, Brassens, Gotan Project, Garbage, Tété, Jack Johnson, Abd al Malik, Justice, Mathieu Chedid, Patrice, Alain Souchon, Bjork, Noir désir, et tous les autres que j’aurais voulu caser…

PS3 : Arno ? Oui ? Ta gueule.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut me revoilou!
Merci pour ce réveil en musique, pour ma part j'aime vraiment El Fudge.
T'en fais pas pour le taff, il suffit du déclic qui enclenchera tout. Sinon fais gaffe au Bush... si certains ont lu 'Cul de sac' de Douglas Kennedy ils comprendront de quoi je parle.
Je t'embrasse.
Andji

Anonyme a dit…

J'adore cette journée qui commence en chanson avec tellement de styles différents!! Tu m'avais déjà fait découvrir Aaron avec Lily avant de partir en Inde et j'avais adoré, j'aime aussi Jehro que j'ai découvert à la fois sur ton blog et à La Réunion.
Merci pour ce partage tellement enrichissant.

Anonyme a dit…

Du gros son là mon petit pépère...

Iam, Java, dub In'... Si je devais te donner 2-3 groupes qui, je pense, pourrait te plaire, je te conseille d'aller écouter Beat Assaillant (album imperial pressure), N.E.R.D (le dernier album seiing qq chose...la chanson windows... énorme) et un petit remix de micky green (la dernière piste de son album white t shirt, un remix de oh!... j'adôôôôôôre)

Bijour aux wallabies et dépêche toi pour les guinness non mais dis donc !!!

Anonyme a dit…

Au fait, c quoi le style de zik de l'australien moyen ?

Je le verrais bien , soit assez roots, reggae, soit assez rock, pop ?????

Anonyme a dit…

Ne dit-on pas "con promis,chose dûe" ???
C'est une première pas une seule fois le mot bière dans ce texte !!! ...et ne te mets pas à nu comme ça avec ton gros rhume !
Merci pour toutes les musiques,surtout Chupee.

Anonyme a dit…

TrDepuis le temps dont on me parle de ce fameux bouquin de Kennedy, et mes économies étant trop maigres pour venir jusqu'à toi, je crois que je vais le lire...
Pour les incultes de la lecture, les mous du cerveau, et autres romano france footballiens!!! Il parait qu'après avoir lu ce bouquin on n'a plus trop envie d'aller s'ballader dans le Bush!!!
Oulala j'me la pète genre lectrice assidue, qui c'est lire, et tout et tout!!! Ah oui j'ai oublié de vous dire je me suis inscrite à la médiathèque de Braye St Jean, et aussi j'ai fais un entrainement de 2h oui 2h!!!! de Hand hier (et aujourd'hui 1h de kiné, ouille!)
Après vous avoir bien raconté ma vie, enfin surtout à monfrère, oui je sais j'aurais pu lui envoyer un mail, mais j'avais pas envie, et puis comme ça je peux m'l'a raconter devant les millions de lecteurs de mon frère, et oui maintenant vous comprenez que ce n'est pas de la faute d'Arno, mais que la "diarrhée" verbale est familiale, sauf que chez toi mon loulou en général c'est moins vulgaire et plus poétique, mais bon j'suis la 1ère donc un essai!!!
C'est tout pour aujourd'hui, et soyez sage sinon je recommence demain!!!!!!!!!!
PS: dis à "Super Chinois" de se détendre ou je lui envoie Eric et Ramzy

Anonyme a dit…

Coucou c'est moi!!
C'est dingue même quand t'as le moral a zéro t'arrive a me faire sourire!!!
Continue c'est un don alors uses en!
(je rappelle la définition du don:vient des parents et peut être surement du père! hi hi)
Appelle Super Chinois et dis lui qu'on va tatanner grave sa gueule si y te cherche!

gros bisous

Anonyme a dit…

Oups on en a pris plein les oreilles que du bonheur.continues à nous faire découvrir toutes ces musics
par contre si si tu rencontres le masqued tataneur dis lui qu'il arrête de se vanter sinon c moi qui va le tatanner
merci d'avoir ouvert notre week end en music
bizous

Sry a dit…

Je compatis à la "drogue" de la musique !!
Perso au boulot, c'est iPod sur les oreilles (merci Papa Noel !!) et le soir, cerveau en mode off, musique en mode on et parti pour un footing !!

Continue bien

Biz

Ps: il te plait le bouquin ??

Anonyme a dit…

Tu crois que Kennedy avait ce genre de musique dans les oreilles quand il a écrit "cul de sac" ?
En tout cas, nous on peut l'avoir pour le lire... et le relire !

Anonyme a dit…

Ca fait du bien d'entendre toutes ces musiques. La je me réveille et je viens d'une nuit boite un peu arrosée donc oui un peu de calme fait du bien (moi aussi jraconte ma vie ^^). Gros bisous!

Gaby a dit…

Des fois, sans dec', ça rassure de voir qu'on n'est pas les seuls à ne pas bosser :D